Une étude de la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) publiée en juin 2016 souligne un accès à la formation professionnelle continue qui décroit avec l’âge. Manque d’information ou de volonté ?
Les plus de 50 ans se forment moins que leurs cadets.
Seuls 23% des 55 ans et plus voient l’utilité de se former, alors que l’environnement professionnel en constante innovation demande un renouvellement des compétences à tout âge. Les capacités cognitives peuvent être stimulées à tout âge, les plus de 55 ans sont très bien aptes à assimiler de nouvelles compétences dans de domaines variés.
Ce qui change entre les jeunes actifs et les seniors c’est leur objectifs professionnels : les 20-40 ans n’ont pas les mêmes perspectives que les seniors. La formation continue est entreprise dans le but d’aboutir à une promotion ; or les seniors y aspirent moins que les jeunes.
Des seniors moins demandeurs
83% des plus de 50 ans pensent être bien informés des types de formations professionnelles existantes. Pourtant, seuls 40 % d’entre eux sont prêts à commencer une formation (et cette statistique tombe à 23% pour les plus de 55 ans). Ils se pensent trop âgés, ils ne se sentent plus capables d’apprendre. Leurs années d’expérience font qu’ils ressentent moins de besoin de se former. Bien souvent, ils pensent plus à leur retraite qu’à se former en vue d’obtenir de nouvelles compétences.
Les seniors n’envisagent pas de reconversion professionnelle, ou ne serait-ce qu’une promotion : seules 1% des formations entreprises par les plus de 55 ans aboutissent à une certification.
De leur côté, les entreprises et organismes de formation proposent peu de choses pour développer les compétences des plus de 45 ans, alors qu’elles estiment que le sommet de la carrière est atteint à 50 ans. Des efforts sont à faire des deux côtés, pour sensibiliser les seniors à l’importance de se former, pour rester compétitif et pour garder la motivation.